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Décryptage
Du 27 au 29 janvier prochains, le stade Pierre-de-Coubertin va accueillir la crème du karaté mondial pour la 21e édition de l’Open de Paris. L’occasion de voir en action ceux qui ont brillé aux mondiaux de Linz, mais aussi ceux qui vont porter la discipline jusqu’au Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Une affluence record
Lancée depuis mi-décembre, la phase d’inscriptions à l’Open poursuit encore son ascension vertigineuse, à une semaine de l’événement. Plus de 1230 compétiteurs sont désormais attendus, pour plus de 80 nations représentées. Parmi les plus importants contingents, on retrouve bien évidemment la France, avec 193 participants dont 35 sélectionnés par l’encadrement fédéral, mais aussi l’Italie (123 engagés), l’Espagne (70), l’Algérie et le Japon (42) ou encore l’Iran (40).
Des catégories particulièrement fournies
La moitié des catégories devrait dépasser la centaine de participants rivés vers la victoire finale, la palme revenant aux tableaux de kata individuel féminines (119 inscrites) et aux -75kg masculins (144). Toutes les catégories individuelles masculines seront d’ailleurs très fournies, tandis que ce sont près d’une trentaine de triplettes qui sont espérées en kata par équipes (11 chez les femmes, 18 chez les hommes).
Trois jours de fête
Premier tournoi estampillé « Karaté 1 Premier League » de l’année, Paris va inaugurer le nouveau format de compétition en trois jours, calqué sur les grands championnats, avec les éliminatoires répartis entre le vendredi et le samedi (sur cinq surfaces de compétition) et le rassemblement de toutes les finales (combats pour le bronze comme pour l’or) le dimanche.
La reprise des mondialistes
Appelés à souffler après les championnats du monde de Linz, une grande majorité des meilleurs techniciens et combattants de la planète s’apprête à renouer avec la compétition internationale en France. Parmi eux, vingt-trois des quarante-huit médaillés autrichiens (soit 48%), dont les les six médaillés tricolores -Alexandra Recchia (-50kg), Emilie Thouy (-55kg), Lucie Ignace (-61kg), Sofiane Agoudjil (-61kg), Steven Da Costa (-67kg) et Kenji Grillon (-84kg)-. Première nation mondiale, le Japon se présentera également avec trois de ses quatre champions du monde 2016, les combattants Ayumi Uekusa (+68kg) et Ryutaro Araga (-84kg) et le double champion du monde en titre de kata masculin Rio Kiyuna, qui viendra défendre sa couronne parisienne décrochée l’an passé, tandis que seule Kiyou Shimizu, sacrée en kata féminin, manquera à l’appel.
Densité et qualité
Dix des douze catégories individuelles verront donc à pied d’œuvre ceux qui ont connu la joie d’un podium mondial en Autriche en fin d’année dernière. Chez les féminines, les regards se tourneront volontiers vers les -50kg et les +68kg, où elles seront à chaque fois trois médaillés en lice pour s’adjuger la victoire –Recchia (1re), Miyahara (2e) et Plank (3e) d’un côté, Uekusa (1re), Tatarova et Abbasli (3es) de l’autre-. Même cas de figure chez les hommes pour les -67kg -Tadissi (1er), Madera et Da Costa (3e)- et les -84kg –Araga (1er), Mamayeyv (2e) et Grillon (3e)-.
La parole à la défense
Sur les quarante-huit médaillés individuels de l’édition 2016, ils seront trente à remettre leur titre ou leur médaille en jeu cette année. À commencer par les neuf vainqueurs suivants : Alexandra Recchia (-50kg), Cristina Ferrer Garcia (ESP, -55kg) Vassiliki Panetsidou (GRE, -68kg), Anne-Laure Florentin (+68kg), Rio Kiyuna (JPN, kata), Ihor Uhnich (UKR, -60kg), Saeid Ahmadikaryani (IRI, -67kg), Thomas Scott (USA, -75kg) et Ryutaro Araga (JPN, -84kg). Mention spéciale pour les deux Françaises qui vont chacune briguer un sixième podium consécutif, Alexandra Recchia visant même une cinquième couronne en six finales –elle n’a plus été battue à Coubertin depuis 2012 et sa défaite en finale contre une autre tricolore, Betty Aquilina – pendant qu’Anne-Florentin tentera le doublé après quatre troisièmes places obtenues de 2012 à 2015.
Des Françaises expérimentées
Dans le sillage de ces deux patronnes, l’équipe de France alignera cinq athlètes qui ont déjà connu l’or à Paris : Nadège Aït-Ibrahim (+68kg) en 2012, 2014 et 2015, Leila Heurtault (-61kg) et Lucie Ignace (-61kg) en 2013 (Ignace combattait alors en -55kg), Sandy Scordo (kata) en 2014 et Alizée Agier (-68kg) en 2015. À leurs côtés, le public pourra également suivre la championne du monde 2016 Emily Thouy (-55Kg), la triple championne d’Europe jeunes Léa Avazéri (-68kg), tandis que les jeunes Shirine Lounes (-50kg), Sabrina Ouihaddadene (-55kg), Laura Sivert (-61kg), Nancy Garcia (+68kg), Lila Bui (kata), Alexandra et Laëtitia Feracci (kata) tenteront de se faire une place au soleil.
Des Français remontés
Souvent transcendé lors des par équipes avec sa team « Bad Boys » championne d’Europe et médaillée mondiale en 2016, le clan masculin avance avec moins de certitudes individuellement. Il pourra néanmoins compter sur ses trois médaillés de bronze de Linz Sofiane Agoudjil (-60kg), double vainqueur de l’épreuve parisienne en 2013 et 2014, Steven Da Costa (-67kg) et Kenji Grillon (-84kg), double vainqueur en 2011 (-75kg et Open) avant la création du circuit Karate 1 Premier League. Salim Bendiab (+84kg) connaît lui aussi la saveur d’une victoire à domicile depuis sa performance de 2013, alors que Marvin Garin (-67kg), par deux fois en 2013 et l’an passé, et Lonni Boulesnane (+84kg), également en 2013, ont déjà atteint la finale à Coubertin. En kata, ils seront cinq jeunes à vouloir en découdre, parmi lesquels les partenaires vice champions du monde par équipes 2016 Enzo Montarello et Ahmed Zemouri.
Les autres sélectionnés : Ilyes Mardhi (-60kg), Logan Da Costa, Lou Lebrun, Maxime Relifox et Corentin Séguy (-75kg), Amin Bouazza et Jessie Da Costa (-84kg), Mathieu Girier-Dufournier (+84kg), Kevin Ngoan, Sorey Morassi et Loick Tranier (kata).
la rédaction