Ce lundi 20 mai 2019, la Fédération Française de Karaté dévoile son nouveau site internet ffkarate.fr «relooké» et restructuré afin…
Des meetings pour informer et accompagner
Trois rendez-vous qui ont réuni près de 650 coaches à Paris et Castelnau« Les présidents de club, les directeurs techniques régionaux ou les arbitres avaient déjà leur journée, c’est désormais aussi le cas pour les coaches », pouvait se féliciter Claudio Pettinella à l’issue des trois meetings dédiés aux coaches de catégorie A (au minimum titulaires du DIF et/ou du 2e dan, ou engagés dans l’obtention de l’un de ces pré-requis) ces deux derniers week-ends. Le but de la manœuvre, alors que se profilent déjà à l’horizon les premiers grands rendez-vous nationaux ? « Nous avons profité de ces temps d’échange pour informer tous les entraîneurs présents des différentes orientations fédérales, mais aussi mieux cerner leurs problématiques pour être à même de bien les accompagner dans toutes leurs démarches, poursuit le directeur technique national adjoint, premier à prendre la parole lors des trois rendez-vous de l’Institut national du judo (samedi 31 septembre et dimanche 1er octobre) et du Centre national d’entraînement de Castelnau-le-Lez (samedi 7 octobre).
L’union des énergies
Derrière lui, se sont succédés Gilles Cherdieu, responsable de la tutelle fédérale, pour une intervention autour de l’organisation territoriale des équipes techniques, Bruno Verfaillie, responsable national de l’arbitrage qui est revenu sur les nouvelles règles, Septime Hounkpatin, responsable national de la commission sportive, au sujet de la gestion des tableaux des compétitions et des inscriptions en ligne, et Youcef Mezahem, pour une démonstration du nouveau système de vidéo replay à venir, à trois caméras pour éviter tout angle mort. « À première vue, tous ont apprécié la démarche, très instructive et formatrice, permise à la suite des nombreux échanges entamés depuis des années avec les coaches afin d’unir nos énergies pour avancer tous ensemble, main dans la main, note Claudio Pettinella, satisfait d’avoir pu à chaque fois compter sur la présence du président Francis Didier pour répondre à toutes les interrogations. De plus, c’était l’occasion de renforcer notre système de cartes, lancé l’an passé afin de poser un cadre autour du coaching, là où nous nous étions aperçus que tout le monde pouvait jusque-là se retrouver sur la chaise derrière les athlètes. »
Des cartes personnalisées valables deux ans
Pour cela, les six-cent-cinquante coaches présents ont passé en début d’après-midi un examen sous forme d’un QCM de trente questions, se rapportant aux différents domaines étudiés plus tôt. À l’issue duquel tous ont obtenu la moyenne (de zéro à onze fautes relevées sur les questionnaires) et se sont vus remettre une carte de coach, valable deux saisons, leur permettant de pouvoir coacher sur toutes les compétitions nationales organisées par la FFK. « Il faut voir ces cartes comme un label qui crédibilise la fonction de coach, également conçues, de même que le meeting, dans un souci de réduire au maximum les écarts d’interprétation entre coaches et arbitres », analyse le DTN adjoint. Chacun est donc reparti dans son club informé, muni de sa carte de coach mais aussi du manuel du coach mis au point cet été par la commission coaching de la FFK –composée Yann Baillon, Gilles Cherdieu, Jonathan Maruani, Thierry Masci, Claudio Pettinella et Giovanni Tramontini–. De quoi lancer la saison sur d’excellentes bases.
Farid Slimane (coach du KC Firminy, Loire) : « Tous disponibles les uns pour les autres »
« Moi qui, de façon pragmatique, venait avant tout pour décrocher le fameux sésame qu’est la carte de coach, cette journée fut très agréable, au-delà de toutes mes attentes. En termes de renseignements, ce fut très riche, chaque intervenant nous apportant sa vision de la compétition, selon ses propres problématiques. J’ai bien vu qu’ils étaient tous comme nous, de véritables passionnés du karaté, sincères dans leur prise de parole. De plus, cette journée nous a bien fait prendre conscience que l’on était, nous autres coaches, réellement pris en compte et que l’on avait donc aussi notre rôle à jouer. Comme nous l’a précisé Septime Hounkpatin, nous sommes tous dans le même bateau et nous nous devons de ramer tous dans le même sens. Pour cela, nous avons été écoutés et avons pu discuter tous ensemble, ce qui est souvent plus compliqué sur les compétitions où chacun a ses obligations. Là, tout le monde était disponible les uns pour les autres, et l’idée du déjeuner debout, sous forme de buffet, était très bonne car cela nous a permis d’aller les uns vers les autres pour rester dans l’échange. Et maintenant que nous avons vu comment cela se passait derrière les écrans pendant les compétitions, nous allons encore mieux comprendre les arbitres, dans un souci d’équité que poursuit la fédération comme nulle autre si l’on regarde l’évolution de la place des coaches et des règlements ces dernières années. S’il restera toujours forcément une part d’humain dans nos positions, celles-ci semblent donc plus que jamais homogènes entre tous. Et sans sentiment d’injustice, ce sera plus facile pour nous de continuer à faire progresser nos élèves. »
Marjorie Lock (coach du KD Barralbe, Moselle) : « Montrer que l’on est carré »
« Ce fut une journée très conviviale, à l’ambiance sereine et nettement plus propice aux conversations que lorsque nous nous croisons tous en compétition. Pour les coaches novices, ce dut être une grosse quantité d’informations à intégrer mais, pour des habituées comme moi, ce fut davantage l’occasion de se mettre à jour. Je savais déjà, à la lecture en début de saison des nouveaux règlements d’arbitrage et d’organisation de compétitions, qu’il y avait quelques nouveautés mais c’était utile de participer à ce type de rassemblement. Surtout que le nombre important d’intervenants, chacun bien calé sur son sujet, a rendu la journée beaucoup moins monotone qu’avec un seul interlocuteur. Pas de surprise lors de l’examen donc, même si je n’avais pas la réponse sur l’organisme en charge de la lutte contre le dopage… Et pour ce qui est de ce système de cartes de coach, je trouve qu’il permet d’offrir un cadre et de la discipline, ce qui est forcément convenable pour un art martial comme le notre. Nous montrons ainsi que l’on est droit, carré dans notre fonction de coach. Et comme les athlètes qui doivent se présenter en compétition avec passeport sportif et certificat médical, nous les coaches devons nous munir de notre carte. C’est tout à fait logique pour moi. »
Les absents n’ont pas encore tort
Pour ceux qui n’ont pu se déplacer sur ces trois premières sessions, à commencer par les coaches des clubs d’Outre-Mer, deux nouveaux rendez-vous sont proposés aux entraîneurs de catégorie A qui le souhaitent, les veilles de l’Open Adidas combat (28 et 29 octobre à la Halle Carpentier) et de la Coupe de France combat seniors (18-19 novembre). Afin de faciliter l’organisation de ces séances supplémentaires, toute personne intéressée doit se rapprocher de Claudio Pettinella (par mail sur cpettinella@ffkarate.fr) au plus tard quinze jours avant ces deux épreuves.
Antoine Frandeboeuf / Sen No Sen