La culture japonaise et ses secrets bien gardés…
Il est le plus Japonais des Français, a voyagé 51 fois à Okinawa, a vécu 15 ans au Japon, et continue de programmer des voyages chaque année, à hauteur de trois par an. Lui ? Patrick Rault, 7e dan, expert fédéral, membre de la CSDGE, professeur dans le sud, et imprégné par la culture japonaise. Passionné et passionnant, rencontre avec un « globe-trotteur du karaté ».
De l’art martial à la culture
C’est à 15 ans que Patrick Rault débute le karaté, dans la ville du Roi-Soleil, Versailles. Ses premières foulées sur les tatamis, c’est son grand-père qui l’aura aidé à les faire. « Après avoir déménagé à l’âge de treize ans, je suis arrivé dans une école où j’avais quelques difficultés avec certains camarades. L’ambiance était totalement différente de ce que j’avais pu connaître avant et, lorsque j’ai fait part de ma situation à mon grand-père, c’est lui qui m’a orienté vers le karaté. Ayant lui-même pratiqué la boxe à un certain niveau, il connaissait les risques d’endommagements physiques et ne voulait pas que je me lance dans ce sport. Il a pensé que le karaté serait moins dangereux pour ma santé, et c’est comme ça que tout a commencé… » Un engouement pour l’art martial qui n’était pas inné, qui, pourtant, deviendra le moteur de sa vie.
Plutôt pratiquant kata que combat – « j’étais dans un dojo orienté technique » -, il n’a jamais caché son goût pour le combat. « J’ai toujours eu un attrait pour le combat… Mon côté téméraire ! (rires) Dès que j’en avais l’occasion, j’allais faire des stages pour pouvoir affronter des personnes que je ne connaissais pas et avec qui je pouvais travailler les techniques apprises en club. J’ai même poussé la porte de certains dojos axés combats exprès pour m’y entraîner. »
Après avoir disputé quelques compétitions, un chemin qu’il aurait pu suivre, il assiste à un échange culturel avec le Japon. « C’était un week-end à Versailles, lors duquel il y avait plusieurs exhibitions sur la culture japonaise. J’y ai vu pour la première fois une cinquantaine d’étudiants japonais, dont certains étaient en kimono… Ça a piqué ma curiosité, car je n’avais jamais vu les autres facettes de la culture japonaise. C’est à ce moment-là que je me suis découvert un véritable intérêt pour le Japon et que j’ai eu envie d’y partir en voyage. »
Un premier voyage à Okinawa qu’il concrétise en 1985, et qui durera une année complète. « Je suis parti là-bas pour apprendre le karaté kobudo et découvrir la culture. Grâce à une rencontre faite en France, j’ai été introduit dans les dojos d’Okinawa. Après une année, je suis rentré en France. J’avais ouvert l’éventail culturel mais cela ne me suffisait pas, voire me manquait. Comment pouvais-je continuer et prétendre avoir compris sans approfondir mes connaissances ? J’y suis donc retourné, et j’y ai vécu une quinzaine d’années. »
Karaté et culture japonaise, deux éléments indissociables
« Quand je suis arrivé la première fois à Okinawa, je vivais dans un dojo. Je n’avais même pas de douche ! (rires) Mon état d’esprit d’alors était celui d’apprendre, en silence et en étant serviable. J’ai tout de suite été immergé dans la culture locale. En effet, au Japon pour être apprécié, il y a une vraie phase d’adaptation, qui consiste à être à l’écoute de l’autre. On ne nous projette pas la culture en plein visage. Si on souhaite la découvrir il faut être patient, observer et s’entraîner. Encore et encore. »
Pour avoir vécu un an sur l’île, puis plus de dix ans à Tokyo, Patrick Rault témoigne de deux accueils profondément différents. « C’est étonnant cette différence d’accueil, que j’ai pu vivre à l’époque, entre Okinawa et Tokyo. À Okinawa, où à ce moment-là il y avait une inimitié générale vis-à-vis des Américains, probablement du fait que l’île avait plusieurs bastions de militaires issus de la grande pomme et que cela ne se passait pas très bien, la population m’a d’abord accueilli, légitimement, avec méfiance. A contrario, à Tokyo, où ces militaires étaient bien moins présents, l’accueil a été plus facile, d’autant plus qu’il y avait un véritable attrait des Tokyoïtes pour la France et sa culture. Toutefois l’accueil des karatékas, que ce soit à Okinawa comme à Tokyo a été très chaleureux. »
Lorsqu’il revient au Japon, dans la banlieue de Tokyo, pour s’y installer, il commence très vite à enseigner le karaté aux Japonais. « Nous sommes à la fin des années 1980. Au départ, j’enseignais dans un parc tous les samedis matin, et puis un jour, une personne m’a proposé de venir enseigner dans une salle publique… » C’est ainsi qu’il devient le premier Français à enseigner le karaté au Japon. « J’ai ouvert mon dojo, shorin-ryu, au début des années 90. À mon départ, je pouvais compter une centaine d’élèves. » Trilingue anglais, français, japonais, Patrick Rault n’a pas de difficulté à s’imposer comme un sensei auprès de ses élèves. Pourtant, une rencontre va changer beaucoup de choses. « Un jour, un parent est venu me voir et m’a dit ‘j’ai vu votre niveau, il dépasse celui de certains Japonais il faut le reconnaitre, mais vous enseignez à des enfants et adultes japonais… Que connaissez-vous de notre culture ?’ Cela a été un déclic. J’avais beau parler japonais couramment, lorsqu’il fallait expliquer quelque chose à travers la culture, j’avais un manque. Quinze jours après cette discussion, je poussais la porte d’un cours de calligraphie, afin d’approfondir mes connaissances. »
« Entre chaque mouvement il y a une liberté de lecture personnelle, mais seul celui qui travaille dur pourra la trouver. »
Si la calligraphie est un élément très important de la culture japonaise, Patrick Rault explique que « chaque dojo en possède au moins une accrochée au mur. » Un art nommé Shodo qui permet l’expression de certains sentiments non verbalisables. « C’est très intéressant ,car l’apprentissage de la calligraphie m’a fait découvrir une part essentielle de la culture japonaise : la présence du vide. Le vide autour des traits est tout aussi important que les traits en eux-mêmes, il a sa propre signification et importance, eh bien dans le karaté, ça fonctionne pareil ! J’entends par là qu’entre deux techniques A et B, il y a un mouvement. Souvent, on minimise l’importance de ce mouvement, le reléguant au second plan après la technique elle-même, alors qu’il faut le considérer tout autant et trouver l’harmonie entre cette transition et la réalisation de la technique. Au Japon, il y a une expression qui symbolise très bien cette idée, qui est ‘Waza no aîda, Waza ga ari’ qui signifie qu’entre deux techniques il y a encore d’autres techniques. C’est un chemin à découvrir, entre chaque mouvement il y a une liberté de lecture personnelle, mais seul celui qui travaille dur pourra la trouver. C’est propre à la culture japonaise de prendre en compte ces éléments que je nomme « le monde du vide » et on le ressent dans la vie quotidienne, dans notre art-martial, dans la calligraphie… partout ! » Une influence de la culture locale qui marque une vraie différence entre la pratique du karaté des Occidentaux de celle des Japonais. « Il y a de très bons karatékas des deux côtés sur la scène sportive, mais le ressenti que j’ai lorsque je vais au Japon est totalement différent. En effet, dans leur manière de pratiquer, je peux ressentir l’émotion, la conscience générale qui intervient dans chacun de leur mouvement, dans leur regard… Ils ont cette faculté à exprimer différentes émotions, toujours dans cet état de conscience générale, qui leur permet de considérer chaque technique, chaque mouvement, chaque transition comme étant aussi importants les uns que les autres. C’est une notion qui a disparu peu à peu chez certains pratiquants occidentaux, mais souvent malgré eux. Car, en effet, si cet état de conscience générale est présent au Japon, c’est parce que l’auditoire va y être sensible, l’attendre et le reconnaître. Or, en Occident, on a perdu cette notion, on ne peut donc pas attendre du pratiquant qu’il devienne ce que son auditoire ne peut percevoir. Je pense qu’il y a une méconnaissance de la culture martiale, car il y a des symboles au Japon que l’on retrouve dans le karaté qu’on ne peut pas expliquer ici. »
Des symboles ou notions qui sont pour certains utilisés par tous les karatékas, mais dont le sens profond peut échapper à un très grand nombre. « Le karaté est culturel au Japon. Ce que l’on apprend dans le dojo doit être appliqué sa vie quotidienne. Je ne parle évidemment pas des techniques mais de la philosophie qui l’entoure. Je prends par exemple la notion de la distance (ou ‘maai’) appliquée en combat. Au Japon, cela s’applique dans la vie quotidienne et dans sa relation à l’autre, pas uniquement dans le karaté. Autre exemple, le salut (ou ‘rei’) lors duquel on présente la tête vers le bas. Il y a un vrai symbole derrière cela, il ne s’agit pas juste de s’incliner par respect, mais de prouver la confiance que l’on a dans l’autre, car on se positionne en quelque sorte en situation de vulnérabilité. Enfin, le regard (ou ‘metsuki’) qui, au Japon, est considéré comme le fait de percevoir un ressenti, de lire en l’autre, chose qui n’est pas innée chez nous. Ces notions nous sont peut-être moins familières. C’est dommage, car beaucoup se contentent du vernis de la culture : porter un karate gi, déposer ses chaussures à l’entrée, être soumis à un système de ceintures, tout le monde sait que c’est l’usage d’un karatéka, mais qui sait pourquoi ? Il faut chercher à savoir ce qui se passe derrière, ne pas observer que la partie émergée de l’iceberg ! Pour moi, cela relève de la notion de l’invisible. Le visible et l’invisible coexistent constamment, ils sont indissociables, et pourtant beaucoup ne considèrent que le visible. Bien sûr, je n’ai pas la prétention de dire que, pour moi, cela était inné. J’ai aiguisé tout cela au fur et à mesure de mes voyages mais aussi grâce à mon sensei, Minoru Higa. Il tient une place très importante dans ma vie, car c’est le seul sensei que j’ai choisi de moi-même. Il est en grande partie responsable de mes innombrables allers-retours, car il me fait m’y sentir bien. Nous nous sommes rencontrés en 2000/2001, j’étais alors venu jusque chez lui, et j’ai simplement frappé à sa porte, lui ai expliqué mon désir d’apprendre auprès de lui. Cela fait dix-sept ans, et aujourd’hui je peux dire qu’il est devenu comme un père spirituel, un membre de ma famille, un membre que j’ai choisi. »
En effet, sa sensibilité, Patrick Rault confesse, qu’il a pu l’affiner, au-delà de sa proximité avec son sensei, en vivant au quotidien au Japon, et qu’il a aiguisé son sens de l’observation pour comprendre les usages. « Un soir, alors que nous allions dîner avec des collègues, j’ai appris qu’au Japon on ne choisit pas où l’on s’assoit en arrivant. En effet, c’est l’ancien qui choisit d’abord sa place, et ensuite les autres peuvent faire de même. Personne ne nous explique cela, mais on l’apprend en observant. Apprendre par l’observation et le ressenti permet de découvrir des choses formidables. Par exemple, la pratique du karaté à Okinawa se fait majoritairement dans des dojos privés, chez l’habitant. Nous ne sommes plus dans un lieu public mais dans la maison de quelqu’un. Il y a des règles à respecter, et on sent l’empreinte de l’occupant, et des anciens occupants, qui émane de chaque recoin du lieu. L’ambiance est particulière, chaleureuse, mais austère. On ressent l’identité du maître et de ses ancêtres, de par la décoration. Chaque dojo possède des calligraphies, photos, armes, qui sont accrochées aux murs. Chaque dojo est unique et à l’image du maître qui y vit et/ou l’a fondé. Ce qui est intéressant, et issu de leur culture, c’est l’application de la notion ‘onko chishin’, qui signifie « réchauffer l’ancien pour y découvrir le nouveau ». Cela signifie que tout est autour de nous et, que pour le découvrir, il suffit d’avoir la patience et la curiosité. Nul besoin de créer du nouveau à tout prix, il suffit de chercher dans l’ancien pour trouver de nouvelles choses. Tout est déjà fait, il suffit de réadapter. C’est une des grandes forces du Japon et du karaté d’Okinawa : toujours s’adapter à la situation présente, tout en gardant un lien avec le passé. Trouver le beau dans l’ancien (ou ‘Wabi Sabi’). En ce sens, les dojos ont leurs peintures d’origines, même si elles s’effritent, cela dégage une beauté dans le sens où cela transpire l’histoire du lieu. Dans la grande majorité des dojos, on peut voir que les peintures n’ont jamais été refaites, que les photos sont là depuis des années… On ne cherche pas à camoufler, on maintient les choses telles qu’elles sont, mais proprement. Attention, ils ne considèrent pas que l’ancien est mieux, mais il mérite d’être préservé. »
« Il faut que le karaté traditionnel et le karaté sportif s’acceptent et s’entraident »
De la tradition aux compétitions, des compétitions à la tradition…
Une tradition qui est très ancrée et qui affecte la culture d’aujourd’hui, sans pour autant brimer les nouveaux courants. Ainsi, lorsque le karaté est intégré au Jeux olympiques de Tokyo 2020, si les réactions sont partagées, voire parfois très tranchées, Patrick Rault aime à penser que ce sera une force pour cet art martial. « J’aime comparer le karaté à un arbre. On apprécie regarder un arbre grâce à sa floraison mais, sans ses racines, il ne serait pas debout. Pour moi, le côté traditionnel est représenté par les racines, il est le fondement du karaté, et les branches ainsi que les fleurs, sont le côté sportif, ou dit de compétition. Plus l’arbre grandira, plus le tronc et les racines seront solides. Il faut ainsi que les deux courants s’acceptent et s’entraident. L’esthétique des fleurs est la porte d’entrée des jeunes, qui visent un karaté plus sportif et qui s’y inscrivent en ce sens. Mais le karaté étant un art martial que l’on peut pratiquer tout au long de sa vie, le jeune qui aura bien observé les fleurs, et donc fait le temps qu’il souhaitait dans la compétition, voudra en découvrir plus et orientera alors son regard vers le tronc, donc sur la tradition. Je crois que c’est une vraie force, et d’ailleurs plusieurs maîtres, dont le mien, n’y sont pas opposés ! Même s’il ne m’en parle pas ouvertement, car pour rappel on doit observer pour apprendre, le fait qu’il accueille aussi bien des karatékas traditionnels que sportifs, me prouve qu’il y est enclin. Le karaté aux JO sera une formidable vitrine pour notre art ! »
Garder le cœur du débutant
« Pour découvrir et comprendre la culture et la tradition, il faut garder le cœur du débutant (ou ‘Sho Shin Wasureru be Karazu’). S’émerveiller de tout ce qui nous entoure. Et même pour pouvoir transmettre à ses élèves, il faut se mettre à leur place afin de trouver les mécanismes qui leur sont propres et pouvoir enseigner efficacement. Ainsi, il faut s’ouvrir au monde, accepter les différences. Il en va de même entre la tradition et la compétition. Je crois intrinsèquement qu’il faut se remettre en question en permanence, faire son introspection, être curieux de tout. Je pense à une expérience que j’ai moi-même vécue tardivement : comprendre pourquoi les chaussures sont si bien alignées à l’entrée des dojos. En effet, même si certaines ont été bousculées, on les retrouve toujours bien alignées. Pourquoi ? Eh bien tout cela s’explique à nouveau par la culture. Lorsqu’on aligne ses chaussures, on ordonne son esprit et on se prépare à étudier, d’une part, et d’autre part, cela symbolise pour la personne qui arrivera ensuite qu’elle est la bienvenue. L’alignement permet de conserver une place pour le suivant. Enfin, l’orientation des chaussures est toujours vers la sortie. Là aussi il y a un symbole : ce que j’ai appris dans ce lieu sacré du dojo, je vais essayer de l’appliquer à l’extérieur, dans ma vie quotidienne. »
Du ‘gaijin’ au plus japonais des Français
Patrick Rault est aujourd’hui considéré comme le plus japonais des Français. Lui qui avoue volontiers que ses amis du pays du Soleil Levant lui disent « bienvenu à la maison » dès qu’il y revient, a été profondément affecté et marqué par sa découverte de la culture japonaise.
« Lors de mon premier voyage, à peine quelques semaines après mon arrivée, j’ai appris deux phrases, qui m’ont été enseignées dans un dojo. La première est ‘Itchaliba chode’, qui signifie « à partir du moment où l’on se rencontre on est frères ». Elle a eu un impact très fort sur moi car je me suis senti soulagé des doutes qui pouvaient m’envahir lors d’une première rencontre avec quelqu’un. La seconde, ‘Shimugurusan’, se traduit par « ressentir la douleur de l’autre », un sentiment d’empathie. J’étais venu découvrir une culture et en découdre, car j’étais encore très téméraire à l’époque, et je me suis retrouvé dans un milieu de sagesse, où le ressenti de l’autre devait être partie prenante de mon comportement vis-à-vis de lui. Aujourd’hui, j’utilise ces deux préceptes dans chacun de mes stages et cours, en France comme à l’étranger, car cela désamorce toute animosité. Ces deux phrases m’ont profondément marqué et ont changé ma vision de notre art martial. J’ai redécouvert le karaté. »
Cinquante-et-un voyages plus tard, Patrick Rault est toujours aussi émerveillé. « Okinawa est une petite île qui fait 1200km² et elle possède 400 dojos ! À l’instar du nombre de dojos, il y a une multitude de choses à découvrir. La culture est partout, jusque dans le comportement des autochtones, et ce dans tous les niveaux de la société ! En France, le fait que j’ai une culture à prédominance japonaise peut susciter des interrogations au regard de mon comportement, tandis qu’au Japon, tout ce qui est appris dans les dojos étant appliqué dans la vie cela me permet d’atteindre une attitude en cohérence avec la culture locale. Là-bas on dit ‘Hoho Kore Dojo’, ce qui veut littéralement dire « marcher et encore marcher, c’est le dojo ». Tout ce qui est appris dans le dojo devient partie prenante de la vie quotidienne. Les autochtones reconnaissent et comprennent ainsi mon attitude. Et lorsque je vous dis que le karaté est partie prenante de la culture, je ne vous citerai qu’un exemple : les mariages. Il y a très souvent une démonstration de karaté lors d’un mariage. Ainsi, on se comprend tous les uns les autres. »
Si Patrick Rault emploie le « nous », c’est très simplement parce qu’aujourd’hui il se considère, et est considéré par ses pairs, comme un Franco-japonais. Une double identité qui lui a permis « de [s’]ouvrir aux autres, d’apprendre à les comprendre sans les juger, d’être ouvert au monde. » Lui qui a voyagé dans quarante-cinq pays, est affectueusement surnommé « le globe-trotteur du karaté ». « Je continuerai toujours à me rendre au Japon, j’aime partager cette culture, la faire découvrir aux autres. Je prends un vrai plaisir à transmettre. J’applique cependant les usages de là-bas, qui sont devenus les miens, on peut me poser des questions, mais il faut essayer d’y répondre soi-même. Toute la beauté se trouve dans la découverte par soi-même et de soi-même. »
Et de conclure, « Aujourd’hui, je pense, en toute modestie, que la culture japonaise est ancrée en moi. J’évoquais le monde du vide, le fait qu’on ne puisse pas verbaliser l’ensemble des éléments qui nous entourent, eh bien je le vis moi-même actuellement. Évoquer mon ressenti quant au Japon et Okinawa, sa culture, le plaisir que je prends quand je m’y rends… Je n’ai plus de mot, c’est un sentiment si particulier que je n’ai pas de mot pour le décrire. Celui qui ne cherche pas à verbaliser tout ce qu’il voit ou cherche à comprendre détient les clés pour partir à la découverte de la beauté du monde ! »
Carnet de voyage / Lieux à découvrir :
Le Musée du Karaté. Il se situe dans la ville de Tomigusuku, proche de Naha, et est hébergé dans le Karaté Kaikan.
Le Château de Shuri. Il s’agit de l’ancienne résidence royale du royaume de Ryukyu. Il est situé proche du centre-ville de Naha.
Le Cimetière Makabi. Au nord-est de Naha, ce petit cimetière enclavé entre différents immeubles est l’ultime refuge de grands maîtres du Karaté d’Okinawa, notament des maîtres du Shuri-te.
Le Budokan de Naha. Endroit idéal pour les amateurs d’art martiaux, il s’agit d’un complexe disposant de trois grands dojos, libre d’accès.
Le Temple Shinto de Naminoue-gu. Il s’agit d’un sanctuaire shinto situé à Naha. Positionné en haut d’une falaise, il offre un panorama magnifique. C’est aussi un espace sacré de la religion du Ryukyuan.
L’Aquarium de Churaumi. S’étendant sur 19000m², il est le second plus grand aquarium du monde.
Le Bouddha d’Okinawa. Il se trouve dans L’Okinawa Peace Memorial Park, qui est un parc situé dans la ville Itoman dans la préfecture d’Okinawa.
Les dojos. Chaque dojo est unique et possède sa propre histoire. L’île d’Okinawa en compte plus de 400, de quoi satisfaire les passionnés.
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